Quelques faits manquants d'une histoire millénaire

« Aurec entre Velay et Forez ».

Les rédacteurs des cartulaires du haut- Moyen Age ne savent pas où mettre Aurec. Tantôt il est vellave, tantôt lyonnais, tantôt forézien.
En 1173, un arbitrage est rendu entre les comtes du Forez et les archevêques de Lyon. La partie d’Aurec qui est sur la rive droite de la Loire sera vellave, la partie qui se trouve sur la rive gauche reste au Forez. Mais cette transaction ne mit pas fin aux controverses. Il fallut pour cela une bulle du pape Clément IV du 14 septembre 1267 pour placer définitivement Aurec sous l’autorité des évêques du Puy.
A noter : Clément IV (le français Guy Foulques) est un ancien évêque du Puy et en 1267 l’évêque du Puy régnant est un de la Roue, de la famille qui possède le château d’Aurec !!!

 

Clément



Aurec envahie !

Malgré ses murailles, notre ville a connu plusieurs fois les envahisseurs.

D’abord aux moments de la guerre de cent ans. Vers 1420, c’est Héracle de Rochebaron partisan des bourguignons qui prend et pille Aurec.

Dix ans plus tard, c’est un capitaine de routiers appartenant à la troupe de Rodrigue de Villandrado, aventurier espagnol au service du roi, qui se rend maître de la cité et va même jusqu’à attacher son cheval, dans l’église, à la statue de St Pierre (aujourd’hui disparue)!!!

Ensuite, au moment des guerres de religion, le terrible Baron des Adrets, après avoir pris St Bonnet le château, enlève Aurec.



La famine.

Comme le reste de la France voire de l’Europe, la grande famine de 1693-1694 va frapper durement Aurec. Les registres d’état civil enregistrent un pic extraordinaire de décès pour ces deux années-là: 114 décès en 1693, 174 décès en 1694 alors que la moyenne pour la période 1684-1704 s’établit à environ 33 décès par an.

Un hiver très rigoureux en 1692, puis un printemps et un été trop pluvieux entraînent des récoltes médiocres donc une sous alimentation qui favorise les épidémies et décime la population.

 

mortalité à Aurec



Aurec et la révolution

La période révolutionnaire est marquée à Aurec par l’arrestation, la condamnation et l’exécution du seigneur d’Aurec Jean Hector de Genestet et de son épouse Louise de Besses, malgré la pétition d’un grand nombre d’habitants de la commune réclamant la clémence.

Notons aussi que le curé de l’époque l’abbé Faure, docteur en théologie, qui administra la paroisse de 1759 à sa mort en 1809, fut un curé qui prêta serment à la Constitution Civile du Clergé.


L'arrivée du chemin de fer

En 1859, la compagnie PLM achevait la ligne St Etienne-Firminy. Sept ans plus tard, en 1866, le train arrivait au Puy. Quelle performance ! Réaliser en si peu de temps un tel ouvrage : pente régulière, 21 tunnels, plus de 10 ponts !
En 1863, la gare d’Aurec était construite et fonctionnait reliée au bourg par deux chemins actuellement l’avenue de la gare et le prolongement de la rue de la Loire

 

gare d'Aurec



Le premier pont sur la Loire

En 1880, Aurec a le chemin de fer; la route vers Firminy a pris l'aspect qu'elle gardera jusqu'aux année 1970. Mais on traverse encore la Loire avec un bac !!

Le maire de l’époque Fournier, un notaire, s’activa dès cette époque pour convaincre les autorités et trouver de l’argent. Enfin, en 1891 la maison Arnodin de Châteauneuf sur Loire obtint l’adjudication du pont suspendu pour 52 445 Frs. Si on y ajoute les terrassements et la maçonnerie (entreprise Monier Joannès de Firminy) les voies d’accès la dépense s’éleva à 128 000 Frs (environ 500 000 € de 2008).

Le pont fut inauguré le 8 mai 1892 par toutes les autorités. Il servit jusqu’en juin 1969, remplacé par le pont actuel, avant sa démolition en mars 1981.


pont d'Aurec

 



L'industrialisation

Au XIXème siècle, Aurec s’industrialise; moulinage, papeterie, maçonnerie, malterie, tissage, tuilerie emploient plus de cinq cents personnes de 1828 à 1889.
Au XXème siècle, l’industrialisation continue : teintureries, caoutchouc mousse, atelier de sabres et d’épées, mécanique générale, outillage, appareils photographiques, serrurerie, charpentes métalliques, ballons publicitaires, électronique, découpage emboutissage, conditionnement d’outillages…



Ce qui reste des ces temps anciens

L’illustration ci-dessous, nous montre l’ancien bourg. La ligne continue sombre représente l’ancien rempart dans lequel, à partir du XVII ème siècle, des fenêtres furent percées. Ce vieux bourg a une surface d’environ 1ha pour un périmètre d’environ 400m.

 

 

Les remparts